Jean-Frédéric Poisson : “les animaux doivent être l’objet d’une attention respectueuse mais l’homme aussi, et avant tout !”

Publié le 16 Jan, 2017

La proposition de loi relative au respect de l’animal en abattoir a été examinée le 12 janvier à l’Assemblée nationale. Pour Jean-Frédéric Poisson, député des Yvelines (Parti Chrétien-Démocrate), et ex-candidat à la primaire de la droite et du centre, il faut « respecter l’animal en abattoir », mais « respecter la vie humaine est prioritaire ».

 

Le député affirme ainsi avoir été « choqué et même scandalisé par les images de violences exercées de façon totalement gratuite et ignoble » sur des animaux en abattoir, ajoutant que la souffrance inutile infligée à un être vivant doué de sensibilité « est inacceptable ». Il assure que de nombreuses mesures sont à prendre concernant le respect de la cause animale, pour améliorer « les pratiques d’abattage, la formation de certains personnels travaillant en abattoir, ou renforcer la présence d’agents des services vétérinaires sur les postes d’étourdissement et de mise à mort ».

 

Malgré cela, explique Jean-Frédéric Poisson, « ce texte ne peut pour moi être voté en l’état », explique-t-il, refusant « un Etat qui surveille les moindres faits et gestes de la population et qui s’immisce de plus en plus dans le domaine du privé, nous faisant dériver vers le totalitarisme ».

 

Au-delà de son opposition à cette « société orwellienne », il se dit interpellé par le fait que cette proposition de loi, soit défendue dans un contexte où l’on fait aussi peu de cas du respect de la dignité humaine : « Ce que je remets en question, et fortement, c’est le deux poids deux mesures entre le respect de l’animal et celui de l’être humain en début de vie ! ». Le député ajoute : « Ainsi, il ne faudrait plus essayer de sauver autant que possible les bébés humains dans le ventre de leur mère, mais la protection des fœtus d’animaux serait, elle, une priorité ! »

 

Jean-Frédéric Poisson conclue : « Il est temps que notre société revienne à la raison. La cause animale ne peut avoir de fondements réels sans respect de la dignité humaine. Oui les animaux doivent être l’objet d’une attention respectueuse. Mais l’homme aussi, et avant tout ! »

Huffington Post, Jean-Frédéric Poisson (12/01/2017)

Photo : Vimeo, DR.

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