GPA : une pratique à risque pour la santé de la mère porteuse

Publié le 25 Sep, 2024

Une étude publiée dans les Annals of Internal Medicine [1] indique que les mères porteuses présentent un risque plus élevé de subir des « complications graves » pendant la grossesse et au début du post-partum.

Documenter les risques de la GPA

Pour aboutir à cette conclusion les chercheurs ont comparé trois « types de conception » : « non assistée », par fécondation in vitro (FIV) et via une gestation par autrui (GPA). Ils ont examiné les données relatives à 863 017 naissances non multiples après plus de 20 semaines de grossesse, dans l’Ontario, entre 2012 et 2021. Parmi elles, 16 087 avaient été obtenues par une FIV et 806 par une GPA.

« L’étude a été motivée par l’augmentation du recours à la gestation par autrui dans le monde entier et par le manque d’informations sur l’impact de cette modalité de reproduction sur l’issue de la grossesse, tant pour la gestatrice que pour sa progéniture », explique l’auteur principal de l’étude, le Dr Maria Velez, professeur associé au département d’obstétrique et de gynécologie de la Queen’s University.

Un surrisque de morbidité maternelle sévère

Les chercheurs ont constaté que le risque de morbidité maternelle sévère était de 8% en cas de GPA contre 4% pour une FIV et 2% pour une conception naturelle. En outre, les mères porteuses sont davantage exposées au risque de troubles hypertensifs pendant la grossesse et d’hémorragie du post-partum.

Par ailleurs, bien que la GPA ait été associée à des naissances prématurées [2], le risque de morbidité néonatale sévère est « moins évident ».

Les scientifiques soulignent toutefois que l’une des limites de l’étude est le manque d’informations quant aux raisons pour lesquelles les commanditaires ont eu recours à la GPA, à l’origine des gamètes, le type de FIV utilisé et les raisons pour lesquelles les mères porteuses ont accepté de l’être. De futures recherches pourraient permettre d’évaluer si l’un de ces facteurs peut avoir un impact sur la santé de la femme enceinte ou du bébé.

 

[1] Severe Maternal and Neonatal Morbidity Among Gestational Carriers: A cohort Study, Annals of Internal Medicine (2024). DOI: 10.7326/M24-0417

[2] Avant 37 semaines de grossesse

Source : Medical Xpress, ICES (23/09/2024)

Partager cet article

[supsystic-social-sharing id='1']

Synthèses de presse

Fin de vie : une étude documente l’impact de l’euthanasie sur les soins palliatifs
/ Fin de vie

Fin de vie : une étude documente l’impact de l’euthanasie sur les soins palliatifs

Les demandes de renseignements sur l’euthanasie peuvent parfois « détourner les patients et les soignants des discussions habituelles sur la ...
Accès aux origines : le refus de communiquer des informations est « inconstitutionnelle » selon la Cour constitutionnelle belge
/ PMA-GPA

Accès aux origines : le refus de communiquer des informations est « inconstitutionnelle » selon la Cour constitutionnelle belge

La Cour a donné aux autorités jusqu’au 30 juin 2027, « au plus tard », pour modifier la législation ...
DPI : « détecter toutes les anomalies génétiques connues avec un seul test »
/ Diagnostic préimplantatoire

DPI : « détecter toutes les anomalies génétiques connues avec un seul test »

Des chercheurs ont mis au point une technique visant à « examiner les embryons pour détecter toutes les anomalies génétiques ...

Textes officiels

Fiches Pratiques

Bibliographie

Lettres