Se tiennent aujourd’hui à Paris, Rennes, Strasbourg et Toulouse les premières Assises de l’accompagnement, à l’initiative de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (Sfap) et d’Aventis.
Daniel d’Hérouville, président de la Sfap, espère que ces Assises vont “impulser une dynamique nouvelle” en faveur de l’accompagnement des personnes en fin de vie. Ces journées doivent permettre de “populariser l’idée d’une “culture de l’accompagnement”“. Aujourd’hui 50 000 personnes bénéficient de soins palliatifs et d’un accompagnement. 200 000 personnes auraient besoin d’un tel suivi estime le ministère de la Santé.
L‘accompagnement consiste “à mettre à la disposition d’une personne qui se trouve en situation de crise les moyens de dialoguer“. Si la famille, les médecins et le personnel soignant sont tous concernés par l’accompagnement, un nombre important de bénévoles est nécessaire. Ces Assisses sont l’occasion d’un appel à bénévoles, actuellement de 5 000.
60% des français désirent mourir chez eux. Aujourd’hui, 75% des français meurent à l’hôpital. Il est donc nécessaire de développer les réseaux de soins palliatifs et d’intensifier l’hospitalisation à domicile comme le prévoit le plan national de développement des soins palliatifs (2002-2005).
Une étude réalisée par l’observatoire régional de santé de la région Paca auprès de 1 000 médecins révèle que 52% des médecins non formés aux soins palliatifs estiment que l’euthanasie est une solution contre 18% des médecins formés. Pour ces derniers, il faut faire le maximum auprès des personnes en fin de vie pour les soulager.
La Croix (Marianne Gomez) 21/10/03