NTG : un essai en plein champ en Suisse

Publié le 21 Mar, 2024

Agroscope, un centre de compétences suisse pour la recherche agricole, a reçu l’autorisation de l’Office fédéral de l’environnement pour un essai en plein champ de culture d’orge modifiée par les nouvelles techniques génomiques[1]. L’essai, qui sera lancé au printemps 2024 sur le « site protégé » de Zurich-Reckenholz et durera trois ans, vise à déterminer s’il est possible d’augmenter les rendements de cette manière.

Du riz à l’orge

Le gène CKX2 est impliqué dans la régulation de la formation des graines. Désactiver ce gène en utilisant l’outil d’édition génétique CRISPR/Cas9 permet d’augmenter les rendements du riz et du colza.

Or, des chercheurs de la Freie Universität Berlin ont observé que l’orge possède deux copies « légèrement différentes » de ce gène. Ils ont produit des lignées d’orge dont ces deux copies étaient désactivées. Cultivées en serre, ces lignées ont développé plus de grains par épi. Les scientifiques entendent désormais étudier ces cultures en plein champ.

Pour des « raisons pratiques », cette recherche est menée avec une ancienne variété d’orge, « Golden Promise », qui n’est pas cultivée en Suisse. Cette variété est en effet « relativement facile à modifier génétiquement », et est donc souvent utilisée dans la recherche. Toutefois, les conclusions des essais seront également applicables aux variétés modernes d’orge, affirment les chercheurs, voire à d’autres espèces céréalières telles que le blé ou l’épeautre.

Vers un assouplissement de la règlementation ?

La réglementation des plantes issues de nouvelles techniques génomiques fait actuellement l’objet de discussions dans plusieurs pays. La règlementation européenne est plus souple envers certains types de modifications (cf. NTG : le Parlement européen assouplit les règles).

En Suisse, le Conseil fédéral devrait présenter des propositions sur la manière dont il envisage le futur régime d’autorisation de ces plantes à la mi-2024.

 

[1] Ces lignées d’orge sont considérées comme des plantes génétiquement modifiées, d’où la nécessité d’obtenir l’autorisation de l’Office fédéral de l’environnement pour l’essai en plein champ.

Photo : minka2507 de Pixabay

Partager cet article

[supsystic-social-sharing id='1']

Synthèses de presse

Canada : une femme handicapée accusée d'être « égoïste » parce qu’elle refuse l'euthanasie
/ Fin de vie

Canada : une femme handicapée accusée d’être « égoïste » parce qu’elle refuse l’euthanasie

« Vous êtes égoïste. Vous ne vivez pas, vous vous contentez d’exister » a déclaré une infirmière à une femme souffrant d’une ...
Irlande : une femme souffre de stress post-traumatique après la destruction de ses embryons
/ PMA-GPA

Irlande : une femme souffre de stress post-traumatique après la destruction de ses embryons

Une femme dont les cinq embryons stockés dans une clinique de fertilité ont été détruits, souffre désormais d’un syndrome de ...
Fin de vie : le nouveau Gouvernement britannique a d'autres priorités pour l’année prochaine
/ Fin de vie

Fin de vie : le nouveau Gouvernement britannique a d’autres priorités pour l’année prochaine

Keir Starmer a déclaré qu’il accorderait du temps parlementaire pour un vote si un député proposait de modifier la loi ...

Textes officiels

Fiches Pratiques

Bibliographie

Lettres