Le 5 juin, aux Etats-Unis, les sénateurs républicains ont bloqué une loi sur le « droit à la contraception », le Right to Contraception Act, proposée par les démocrates (cf. La contraception très largement répandue chez les Américaines). En effet, les 60 voix nécessaires pour que la proposition de loi soit étudiée n’ont pas été obtenues. Le vote préliminaire a recueilli 51 voix pour et 39 contre.
L’objectif de la loi était de « garantir » aux Américains, « le droit de se procurer et d’utiliser des préservatifs, des stérilets et d’autres méthodes de contraception ». Elle visait également à permettre aux prestataires de santé de prescrire des contraceptifs et de prodiguer des conseils en la matière « sans interférence des autorités ».
Or, dans un communiqué de presse, plus de 20 sénateurs républicains affirment qu’« il n’y a aucune menace pour l’accès à la contraception, qui est légale dans tous les Etats et dont la loi exige qu’elle soit offerte gratuitement par les assurances maladie ».
De plus, selon eux, la proposition de loi « a une portée bien plus large que la simple contraception ». Elle « porte atteinte aux droits parentaux et aux libertés religieuses de certains Américains et permet au Gouvernement fédéral d’obliger les institutions religieuses et les écoles, même les écoles primaires publiques, à proposer des moyens de contraception tels que des préservatifs aux jeunes enfants » expliquent-ils. « Ce projet de loi ne concerne pas l’accès à la contraception. Il s’agit de verser davantage d’argent du contribuable à des fournisseurs d’avortements comme le Planned Parenthood, tout en piétinant davantage les libertés religieuses et les droits parentaux » dénonce Cindy Hyde-Smith (R-Miss), présidente du groupe parlementaire Pro-Life du Sénat.
Sources : Fox news, Julia Johnson (05/06/2024) ; AFP (05/06/2024)