Le 7 juin, le ministre paraguayen de l’enfance et de l’adolescence, Walter Gutiérrez, s’est opposé aux recommandations des Nations Unis qui suggéraient entre autres au Paraguay de légaliser l’avortement (cf. Avortement : la Colombie rejoint la Déclaration de consensus de Genève ; L’avortement : une « nécessité » pour réussir sa vie selon un rapport de l’ONU). Le document indiquait expressément que le pays devait « Décriminaliser l’avortement en toutes circonstances et garantir l’accès des adolescentes à des services d’avortement et de soins post-avortements sûrs, opportuns et de qualité » (cf. Déclaration de Consensus de Genève : le Guatemala contre l’avortement).
Le ministre a souligné que cette proposition allait à l’encontre de la Constitution qui reconnaît la vie dès la conception, ainsi que d’autres lois nationales. L’Association nationale républicaine, connue sous le nom de Parti Colorado et détenant la majorité parlementaire, a également exprimé son opposition à la dépénalisation de l’avortement.
D’autres questions étaient aussi abordées par l’ONU comme la question du genre pour les enfants. Le Comité des droits de l’enfant des Nations Unis demandait, entre autres, que soit facilitée « une reconnaissance juridique rapide, transparente et accessible de leur identité de genre, sans conditions abusives pour les enfants et adolescents transgenres et de sexe différent ». Il réclamait aussi que le Paraguay adopte la théorie du genre dans l’éducation et « l’intègre au programme scolaire obligatoire ». Or, selon le ministre paraguayen de l’enfance et de l’adolescence, la Constitution du pays garantit déjà l’égalité des droits et l’élimination de tout forme de discrimination.
Enfin, dans ses suggestions, l’ONU remettait en question la position du gouvernement paraguayen sur les politiques fondées sur l’approche familiale. « Je comprends que cela dérange beaucoup de gens de parler d’une approche protectrice de la famille, mais si nous parlons de l’intérêt supérieur de l’enfant, il est évident que l’enfant est ou doit être au sein de la famille, un enfant ne peut être dissocié de la famille » répond Walter Gutiérrez aux Nations Unies. « En plus de chercher la protection des droits de l’enfant, il y aussi la protection de la famille et nos politiques publiques sont basées sur le renforcement de la famille, nous l’avons dit très fermement, très clairement et nous nous y tenons » poursuit-il.
Source : MercoPress (08/06/2024) – Photo : Pixabay