La déclaration finale publiée vendredi soir par les membres du G7 ne fait « aucune référence directe au droit à l’avortement ». Lors du sommet précédent, qui a eu lieu l’année dernière, le communiqué indiquait en revanche « l’attachement à “l’accès à un avortement sûr et légal et à des prestations de soin post-avortement” ». La déclaration finale publiée vendredi ne fait que rappeler « les engagements de la déclaration des dirigeants à Hiroshima en faveur d’un accès universel, adéquat, abordable et de qualité aux services de santé pour les femmes, y compris les droits et la santé sexuels et reproductifs de manière complète pour tous ». Ce résultat est le fruit du travail du Gouvernement italien, qui a présidé le sommet qui vient d’avoir lieu (cf. L’Italie ne veut pas de mention explicite de l’avortement dans la déclaration du G7).
Pour Giorgia Meloni, actuel Premier ministre de l’Italie, « la polémique a été construite de manière totalement artificielle ». « C’est une polémique qui n’a pas eu lieu au sommet (…) parce qu’il n’y avait rien sur quoi se disputer », a-t-elle affirmé lors de la conférence de presse clôturant l’évènement.
Parmi les promoteurs de l’ancienne version on trouvait notamment les Etats-Unis, la France et l’Union européenne. Jeudi, Emmanuel Macron avait indiqué « regretter » l’absence du mot « avortement » dans la déclaration (cf. Avortement : vers un « droit universel et effectif » ?). « C’est une grave erreur » de « faire campagne électorale en utilisant un forum précieux comme le G7 », avait tancé en retour le chef du Gouvernement italien.
En matière de genre, la déclaration du G7 est également moins maximaliste que celle de l’année précédente. Ainsi, elle fait part d’une « vive préoccupation face au recul des droits des femmes, des filles et des personnes LGBTQIA+ à travers le monde, notamment en temps de crise ». En 2023, les membres du G7 affirmaient « la nécessité de protéger et soutenir “la diversité, notamment s’agissant de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre” ».
Source : AFP (15/06/2024)