PMA avec donneur : des dizaines de demi-frères et sœurs biologiques, parfois des centaines

Publié le 25 Juin, 2024

Aux Etats-Unis, un donneur de sperme de 48 ans a fêté la naissance du 165e enfant issu de ses gamètes. Ari Nagel compte s’arrêter quand il aura 50 ans. « Physiquement, je peux continuer, mais il peut y avoir des risques accrus d’autisme avec les hommes plus âgés », explique-t-il (cf. L’âge du père en cause dans les maladies génétiques).

Des femmes enceintes et des enfants partout dans le monde

« J’ai dix femmes enceintes aux Etats-Unis, au Canada, en Asie, en Afrique et en Europe… Celles du Zimbabwe et de Long Island doivent accoucher en juillet, celles d’Israël et du Queens en août », déclare Ari Nagel, ajoutant que l’une des mères de ses enfants biologiques, une femme vivant en France, devrait accoucher « d’un moment à l’autre ».

L’homme continue à remettre des échantillons de sperme à une ou deux femmes par semaine, « parfois par l’intermédiaire de cliniques et d’autres fois lors de rencontres en face à face, mais non sexuelles ».

Il explique vouloir « essayer d’être un meilleur père pour [s]es 165 enfants ». Ari Nagel indique voir « souvent » nombre de ses fils et filles, « principalement les 56 qui vivent à New York, les 20 du New Jersey et les 13 du Connecticut » (cf. Son père a « vendu 500 fois son sperme », il est obnubilé par le spectre d’un inceste).

Il lui reste à rencontrer 34 des enfants nés suite à ses dons de sperme. « Certaines mères ne veulent pas que je joue un rôle, mais je leur laisse la possibilité de changer d’avis, et la plupart le font une fois que l’enfant est un peu plus âgé et commence à poser des questions », affirme Ari Nigel.

Une Australienne pourrait avoir 700 frères et sœurs

En Australie, Katherine Dawson, comme un bébé sur 18 qui y naît aujourd’hui, est issue d’une FIV. Ce qui ne lui posait pas de problème jusqu’à ce qu’elle découvre que le donneur dont elle est la fille biologique avait effectué des dons pendant au moins six ans – entre 1983 et 1989 – sous différents noms, dans six cliniques et quatre hôpitaux. Dans les années 1970 et 1980, les donneurs pouvaient être payés 10 dollars par don et faire plusieurs dons (cf. Don de sperme : “Be your own boss” !). Katherine pourrait avoir 700 frères et sœurs.

Désormais en Australie, il est illégal de rémunérer un donneur, mais il peut être remboursé pour ses frais de déplacement, par exemple. En général, un même donneur doit permettre de « créer un maximum de cinq ou dix familles », selon l’Etat.

En outre, les donneurs de sperme ne peuvent plus être anonymes. Katherine Dawson a pu trouver son identité et le rencontrer. Elle a pu également identifier 56 de ses demi-frères et sœurs vivant dans l’Etat de Victoria, en Australie-Méridionale, dans le Queensland, dans le Territoire de la capitale australienne et à l’étranger. La jeune femme tient à les prévenir, car elle a appris qu’il existait un risque de cancer de l’intestin chez plusieurs d’entre eux, dont elle-même. En outre, le donneur souffre de schizophrénie (cf. Un donneur de sperme transmet la maladie de Charcot-Marie-Tooth).

A présent, les cliniques de FIV exigent des donneurs qu’ils subissent une analyse de leur sperme et qu’ils bénéficient d’un conseil génétique afin d’examiner leurs antécédents familiaux.

 

Sources : New York Post, Georgia Worrell (15/06/2024) ; NDTV, Ritu Singh (18/06/2024) ; ABC, Grace Tobin and Lesley Robinson (22/06/2024)

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