Selon le rapport annuel sur l’avortement publié par le ministère de la Santé irlandais, 10 033 avortements ont été pratiqués en 2023. Il s’agit du chiffre le plus élevé depuis la loi de 2018 sur la santé qui a autorisé l’avortement médicamenteux sans restriction jusqu’à douze semaines via un médecin généraliste, et facilité l’IVG en cas d’anomalie mortelle du fœtus (cf. IVG en Irlande : le Président signe la loi, l’Ordre des médecins modifie en urgence son code de déontologie ; Le Parlement Irlandais dépénalise l’avortement). En 2022, 8 156 avortements avaient été recensés (cf. Irlande : une hausse importante des avortements en 2022).
Parmi les 10 033 avortements pratiqués en 2023, 21 l’ont été en raison d’un risque pour la vie ou la santé de la mère, et 129 en raison d’une anomalie mortelle du fœtus. Au total, 9 876 avortements médicamenteux ont été pratiqués en début de grossesse. Cette année-là, six hôpitaux supplémentaires ont commencé à proposer l’avortement.
Le rapport indique également que le nombre d’avortements a été plus élevé au mois de mai avec 902 avortements enregistrés, 878 au mois de janvier et 874 en mars. C’est à Dublin que le nombre d’IVG a été le plus important avec 3 645, puis à Cork avec 873.
Le Health Service Executive (HSE) relève que deux demandes de réexamen ont été reçues et traitées au cours de l’année 2023 (cf. 85 % des médecins irlandais estiment que l’avortement ne peut pas être considéré comme une « pratique générale de routine »).
Selon les chiffres, le coût annuel des avortements médicamenteux pratiqués par les médecins généralistes et les hôpitaux s’élève à 7,4 millions d’euros par an, dont 5,6 millions d’euros pour les médecins généralistes et les produits abortifs, 1,7 million d’euros pour les IVG pratiquées dans les hôpitaux.
Source : Independent, Eilish O Regan (28/06/2024) – Photo : iStock