Selon un rapport de la Human Fertilisation and Embryology Authority (HFEA), le nombre de patientes célibataires ayant eu recours à la FIV a augmenté de 82 % au Royaume-Uni, passant de 1 953 tentatives en 2019 à 3 548 en 2022. Au total, 52 500 patientes y ont fait appel en 2022, contre 50 000 en 2019.
En 2022, environ 6 000 inséminations avec don de gamètes ont été pratiquées. Pour la moitié, ce sont des femmes célibataires qui y ont eu recours. Dans 41 % des cas, il s’agissait de couples de femmes. Elles étaient en moyenne âgées de 33,6 ans (cf. Royaume-Uni : l’indemnisation des donneurs de gamètes bientôt revalorisée).
La congélation et le stockage d’ovocytes a en outre augmenté de 81 %, passant de 2 576 cycles en 2019 à 4 647 en 2022, soit 5 % du total des cycles (cf. Cryoconservation : des ovocytes et des embryons endommagés au Royaume-Uni ; Congélation d’ovocytes : un phénomène de mode chez les jeunes sur TikTok).
Des FIV qui ont lieu plus tard
L’âge moyen des femmes qui ont recours à la FIV pour la première fois est désormais supérieur à 35 ans, soit six ans plus tard que l’âge auquel les femmes d’Angleterre et du Pays de Galles accouchent pour la première fois, à savoir 29 ans selon les chiffres de la HFEA (cf. Royaume-Uni : la congélation des ovocytes et des embryons multipliée par 5 depuis 2013, Congélation des ovocytes en Angleterre : + 460% depuis 2010).
Cela s’expliquerait en partie par le « retard » dû à la crise du Covid, et par les listes d’attente du NHS. Le délai pour accéder à la FIV peut être d’au moins deux ans, sans prendre en compte les délais supplémentaires nécessaires, par exemple si une femme doit perdre du poids pour être éligible.
Les taux de naissance après une FIV en hausse
Les chiffres révèlent par ailleurs que le taux de naissance moyen après une FIV a augmenté, passant de 22 % en 2012 à 34 % en 2022 pour les patientes âgées de 35 à 37 ans, et de 17 % à 26 % pour celles âgées de 38 à 39 ans (cf. Congeler ses ovocytes ? Une Britannique sur deux l’envisage). Pour les femmes âgées de 40 à 42 ans, le taux de grossesse par embryon transféré était de 10 % en 2012. Il est de 16 % en 2022. Pour celles de 18 à 34 ans, il a atteint 42 %.
Une baisse de financement par le NHS
Enfin, le rapport note que la proportion de cycles de fécondation in vitro financés par le NHS est passée de 40 % en 2012 à 27 % en 2022. Les femmes se tournent vers le secteur privé.
Plus précisément, moins d’un quart des tentatives, soit 24 %, sont financées par le NHS en Angleterre, contre plus de la moitié, soit 53 %, en Ecosse et 34 % au Pays de Galles. Un résultat « consternant » estime Sarah Norcross, directrice du Progress Educational Trust (PET). Entre 2019 et 2022, le nombre de cycles de FIV financés par le NHS a diminué de 17 % en Angleterre, de 16 % au Pays de Galles, et de 7 % en Ecosse.
Sources : Telegraph, Laura Donnelly (18/07/2024) ; Daily mail, Kate Pickles (18/07/2024) ; Independent, Maya Oppenheim (18/07/2024)
