Wish for a baby : des GPA commerciales proposées à Paris

Publié le 29 Août, 2024

Le salon Wish for a baby qui propose des prestations commerciales de gestation par autrui (GPA) par des sociétés étrangères se tient ces 28 et 29 septembre à Paris, malgré la demande de l’association Juristes pour l’enfance à la Mairie de Paris, au préfet de Paris et au préfet de police de Paris « de prendre les mesures qui relèvent de leur compétence pour mettre fin à ce scandale » (cf. PMA et GPA : Le Salon « Désir d’enfant » de retour à Paris ; Salon « désir d’enfant » : silence sur la GPA).

« Devant ces trafics réprimés par la loi, les pouvoirs publics sont restés passifs durant 3 années », dénonce l’association dans un communiqué du 29 juillet. « Pire, la Directrice de cabinet de la Préfecture de Paris avait répondu à Juristes pour l’enfance en 2022 « qu’aucun élément probant ne permettait d’attester avec certitude que ce salon serait le lieu de commission de tels délits (…) y compris le fait qu’une société qui pratiquerait, entre autres, la gestation pour autrui à l’étranger, soit annoncée dans la liste des participants à ce salon »», précise-t-elle (cf. GPA : la « complaisance » de la France ?).

En 2023, diverses actions avaient conduit au retrait des agences de GPA du programme. « Il semble cependant que certaines aient tout de même commercialisé des offres », indique l’association. Cette année, « il est évident qu’une nouvelle fois ces sociétés étrangères ont l’intention de proposer leurs prestations », dénonce-t-elle. Preuve en est l’annonce de la présence de plusieurs sociétés commerciales de GPA [1].

Pourtant, « l’offre de GPA proposée par ces sociétés caractérise l’infraction d’entremise en vue de la GPA, sanctionnée par le code pénal (art. 227-12) ». En outre, le 23 avril 2024, le Parlement européen a inclus dans la directive sur la lutte contre la traite des êtres humains « l’exploitation de la gestation pour autrui » comme « cas minimal de traite au niveau européen », rappelle Juristes pour l’enfance (cf. “Exploitation de la GPA” : une forme de traite des êtres humains selon le Parlement européen).

En dépit de la demande de Juristes pour l’enfance de « tirer toutes les conséquences de la loi pénale française, de la directive européenne et de l’engagement du Président Macron », les sociétés sont toujours au programme. Entre intérêts financiers et pression médiatique, les lignes rouges sont loin d’être indélébiles (cf. « La GPA relève de la traite humaine en ce qu’elle organise l’utilisation de la femme »).

 

[1] Comme le Fertility Institute of San Diego, Success Centre Cyprus ou Tree of Life

Photo : iStock

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