Après avoir été informés qu’un suicide assisté a été effectué en mettant en œuvre la capsule Sarco, la police du canton de Schaffhouse, y compris le service médico-légal, et le parquet cantonal « sont intervenus sur les lieux du crime ». Il s’agirait du premier cas en Suisse (cf. Suisse : une « capsule » pour se suicider « très bientôt » ?).
La capsule de suicide Sarco a été saisie et la personne décédée a été transportée à l’Institut de médecine légale de Zurich en vue d’une autopsie. En outre, plusieurs personnes ont été placées en garde à vue et le parquet a ouvert une procédure pénale pour « incitation et complicité au suicide ». « Le ministère public enquête également pour savoir si d’autres infractions pénales ont été violées. »
Lundi, la ministre de la santé, Elisabeth Baume-Schneider, avait affirmé que la capsule Sarco n’est « pas conforme au droit ». En effet, « d’une part, la capsule ne remplit pas les exigences de la législation sur la sécurité des produits et ne peut donc pas être mise sur le marché », et, « d’autre part, l’utilisation d’azote dans la capsule n’est pas compatible avec l’article sur le but de la loi sur les produits chimiques ».
Complément du 26/09/2024 : Le procureur du canton de Schaffhouse, où une Américaine de 64 ans s’est suicidée en utilisant la « capsule » Sarco, a annoncé le placement en détention préventive de l’une des personnes arrêtées lundi, sans révéler leurs identités. Les autres ont été libérées.
Le quotidien néerlandais De Volkskrant avait indiqué qu’un de ses photographes avait été arrêté dans le cadre de cette affaire. En outre, selon l’agence de presse suisse Keystone-ATS, trois autres personnes ont été arrêtées. Il s’agirait de Florian Willet, le coprésident de l’association The Last Resort, qui promeut le dispositif, et deux avocats.
Sources : Le matin (24/09/2024) ; Bluewin (23/09/2024) ; AFP (26/09/2024)
