L’annonce récente (17/8/2000) d’un « feu vert britannique au clonage humain », qui ne serait pas reproductif mais thérapeutique, demande quelques précisions.
1°) Parler d’un clonage qui ne serait pas reproductif est fallacieux puisque la fonction même de tout clonage est d’être reproductif (production du même génome), contrairement à la procréation (génomes nécessairement différents). (cf Genethique 1)
2°) La décision britannique ne contrevient ni à la déclaration de l’Unesco (nov. 1997), ni à la résolution du Conseil de l’Europe (janv. 1998) qui interdisent le clonage. Ces deux textes réservent en effet à chaque pays l’appréciation du début de l’être humain. Or, pour la Grande-Bretagne, l’embryon ne commence qu’à 14 jours. Avant, c’est un pré-embryon sur lequel l’expérimentation est possible.
3°) L’un des rares textes efficace contre le clonage est celui de l’Académie pontificale pour la vie. Elle fonde sa condamnation sur une observation scientifique essentielle : « dans le cas de l’être cloné, nous sommes en présence d’un homme »1.
(1) Pontificia academia pro vita,
Réflexions sur le clonage, 25/6/1997