Fin octobre, le Conseil de l’Europe a adopté une Recommandation visant à interdire les tests génétiques à des fins d’assurance. Par ce texte, le Conseil de l’Europe appelle les Gouvernements de ses Etats membres à « garantir l’absence de discriminations, y compris sur la base de caractéristiques génétiques ».
Les tests génétiques visés sont notamment les tests prédictifs, qui soulèvent de nombreuses questions : que faire d’un risque ? La présence d’un gène impliqué dans une maladie n’implique pas forcément que la personne va développer cette maladie. Ce risque statistique peut néanmoins intéresser une compagnie d’assurance, qui en tiendra compte dans ses propositions.
« Les Gouvernements ont le devoir de veiller à ce que nul ne fasse l’objet de discriminations en raison de ses caractéristiques génétiques », insiste la Conseil de l’Europe. La politique de dépistage prénatal de la trisomie 21 pourrait-elle être visée ? La médecine ne s’est-elle pas arroger la prétention de prédire, au crible de critères génétiques, la « qualité » de l’enfant à naître ? N’est-ce pas là une discrimination des plus sévères ?