Le Conseil de l’Europe veut mettre fin aux discriminations et à l’exclusion des personnes âgées

Publié le 1 Juin, 2017

Dans la région Europe de l’Organisation mondiale de la santé, 4 millions de personnes âgées seraient maltraitées chaque année. Ce constat a conduit l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe à proposer une série de 14 mesures aux Etats membres pour préserver « Les droits humains des personnes âgées et leur prise en charge intégrale » : revenu minimum, logement adapté, services de santé, formation des professionnels de santé en gériatrie, liens intergénérationnels, environnements adaptés… Elle a appelé les « gouvernements européens à envisager d’adopter un traité juridiquement contraignant pour appliquer ces mesures ».

 

Dans ce sens en France, Emmanuel Hirsh[1], Directeur de l’Espace éthique de la région Ile-de-France, soulignait que « les conquêtes de la longévité » sont susceptibles de susciter « des possibles inédits qu’il conviendrait de comprendre comme un privilège et une opportunité ». Il dénonce « le déficit d’une réflexion et d’une concertation responsables au sein de notre démocratie [qui] apparaît d’autant plus contestable que les évolutions biomédicales mais également les avancées de la longévité du fait de nos modes de vie justifient des arbitrages et des dispositifs justes, rigoureux, pertinents et incontestables. Apparemment ces considérations bien tangibles de la vie sociale ne trouvent que difficilement la place qu’il conviendrait de leur reconnaître aujourd’hui dans l’agenda politique. Ses choix sociétaux et des moyens appropriés s’imposent pourtant au regard de cette ‘transition démographique’ ».

En effet, « la personne ne saurait être définie seulement par son âge, sa maladie ou ses dépendances, ramenée en quelque sorte à une condition déterminée par des caractéristiques, des facteurs et des considérations conjoncturelles. Une telle évaluation selon des critères à trop d’égards discriminatoires serait susceptible d’amenuiser, voire de révoquer ce qui est constitutif de nos valeurs d’humanité, de nos principes de démocrates ».

 

L’initiative de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe pourrait participer à la transformation du regard porté sur la personne vieillissante et sa vulnérabilité. Un excellent moyen de réintégrer la mort dans une société qui l’occulte jusqu’à vouloir s’en rendre maître en la provoquant à travers l’euthanasie.

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