L’Eglise et l’embryon

Publié le 5 Oct, 2004

Dans la rubrique Débats de La Croix le Père Michel Aupetit, médecin, enseignant en bioéthique à l’Ecole Cathédrale de Paris, intervient : la nouvelle loi de bioéthique qui permet l’utilisation des embryons surnuméraires pose un problème anthropologique. "On introduit une différenciation entre des semblables. Les embryons issus de la fécondation in vitro qui  seront réimplantés seront considérés comme des humains et destinés à vivre. Les autres pourtant identiques, sont qualifiés de surnuméraires et utilisés comme matériaux de laboratoire." L’introduction d’une catégorie de "sous-humain" est redoutable et incompatible avec la notion de droit de l’homme. Ces droits sont-ils "octroyés par un tiers (médecins, parents ou sociétés) ou s’appliquent-ils à tous ?" 

La loi pose un deuxième problème anthropologique et religieux, elle autorise l’atteinte à la vie de l’embryon. "Cela transgresse l’interdit de tuer, fondateur des civilisations humaines". Sur le plan religieux, "la dignité de la vie n’est pas seulement liée à ses origines, au fait qu’elle vient de Dieu, mais aussi à sa fin, à sa destinée qui est d’être en communion avec Dieu pour le connaître et l’aimer" (encyclique Evangelium vitae, n.38). Cette formidable espérance permet au chrétien de "dépasser les seules bonnes intentions de l’utilitarisme. Il cherchera des moyens respectant la dignité humaine, puisque la fin ultime de la science est aussi de servir l’homme quelque soit sa condition"

La Croix 05/10/04

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