Essais de médicaments : tests fiables ?

Publié le 4 Oct, 2004

L‘ensemble de la presse revient sur le retrait du médicament Vioxx, un anti-inflammatoire contre l’arthrose, commercialisé par le laboratoire américain Merck. Cette décision a été prise après les résultats d’un essai clinique mené sur 2 600 patients traités par Vioxx qui montrait que pour ces patients, le risque d’infarctus ou d’accidents vasculaires cérébraux augmentait. En août 2001, le laboratoire allemand, Bayer, avait décidé le retrait d’un produit anti-cholestérol en raison de certaines complications musculaires mortelles. 

Face à ces retraits brutaux de médicament courant, le quotidien La Croix s’interroge sur la manière dont est évaluée l’efficacité des médicaments avant et après leur commercialisation.

Il s’écoule environ 12 ans entre l’identification d’une molécule pouvant agir contre une maladie et la prescription du médicament. Au fur et à mesure des étapes, des études sont conduites sur l’animal puis sur l’homme. Le laboratoire présente ensuite son dossier aux autorités sanitaires pour obtenir son autorisation de mise sur le marché (AMN). Si l’autorisation est donnée, la phase suivante, dite de "pharmacovigilence", consiste à surveiller les effets indésirables du médicament en pratiquant différents essais. Or selon certains experts,  "ces essais ne reflètent pas toujours la manière dont sera utilisée ensuite le médicament". Pour eux, le nombre de patients testés reste trop limité, la durée de traitement est trop courte, les essais comportent rarement des personnes âgées qui seront pourtant les grandes bénéficiaires du traitement, les patients testés n’ont généralement pas de maladies associées ce qui n’est pas le cas des personnes à soigner dans "la vraie vie". Enfin, certains experts déplorent que les laboratoires, une fois la mise sur la marché faite, soient réticents à tester leurs produits.

La Croix (Pierre Bienvault) 04/10/04

Partager cet article

[supsystic-social-sharing id='1']

Synthèses de presse

Transhumanisme : Synchron intègre l’intelligence artificielle dans son interface cerveau-ordinateur
/ Transhumanisme

Transhumanisme : Synchron intègre l’intelligence artificielle dans son interface cerveau-ordinateur

Un Américain handicapé a commencé à utiliser une fonction d’intelligence artificielle pour l’aider à communiquer à une vitesse « conversationnelle » ...
Le dossier médical partagé devant le Conseil constitutionnel
/ E-santé

Le dossier médical partagé devant le Conseil constitutionnel

Après sa saisine par l'ordre des médecins, le Conseil d'Etat a soumis une QPC sur les modalités d'accès au dossier ...
Suicide assisté : les juges italiens doivent statuer « au cas par cas »
/ Fin de vie

Suicide assisté : les juges italiens doivent statuer « au cas par cas »

Selon la Cour constitutionnelle italienne, en l’absence de législation sur le suicide assisté, les juges devront se prononcer « au ...

Textes officiels

Fiches Pratiques

Bibliographie

Lettres