Un juriste, un médecin et un philosophe viennent de publier un « que sais-je » consacré à l’euthanasie. Ils définissent l’euthanasie ainsi : « acte ou omission dont l’intention première vise la mort d’un malade pour supprimer sa douleur » . Ils séparent radicalement le geste palliatif, comme l’administration d’analgésiques à doses élevées qui peuvent accélérer le décès, du geste euthanasique comme l’injection d’une substance mortelle. Il n’y a donc pour eux aucune continuité entre les soins palliatifs et l’euthanasie.
Par ailleurs, les auteurs jugent de « proposition inutile » l’avis du CCNE du 3 mars 2000. Ils expliquent que les jurys d’assises pouvaient déjà condamner à des peines minimes des cas d’euthanasie aux circonstances jugées atténuantes.
Enfin, pour les trois auteurs rien ne justifie l’euthanasie, « un terme qu’il faut réserver à la pratique vétérinaire » parce qu’il ne peut « concerner l’homme ».
L’euthanasie de Nicolas Aumonier, Bernard Beignier et Philippe Letellier, PUF, « Que sais-je », 126 p., 6,50 €.
La Croix 06/11/01