Une étude de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) – menée à la demande de la Caisse nationale d’assurance maladie – met en garde contre les dérives de l’utilisation des tests génétiques. Aujourd’hui, près de 1 000 maladies peuvent faire l’objet d’un test diagnostic.
L‘Inserm estime que "les tests génétiques doivent, sauf exception, rester des actes de biologie médicale effectués sur la base d’une prescription médicale" et doivent être effectués "dans le cadre d’une approche intégrée comportant la réalisation technique, la pratique du conseil génétique et l’organisation de la prise en charge préventive ou clinique". Les chercheurs appellent par ailleurs à ce que l’utilité de chaque test génétique soit évaluée.
"Les tests génétiques peuvent apporter de l’information et de nouvelles possibilités d’intervention préventive ou thérapeutique", mais ils peuvent aussi "avoir des effets négatifs : directs lorsqu’il s’agit de discrimination à l’emploi ou à l’assurance ; plus souvent indirects, en raison des effets psychologiques anxiogènes de la connaissance d’un risque de maladie". Les chercheurs s’inquiètent notamment du développement de ces tests sur Internet qui pose de nombreux problèmes éthiques comme celui de la protection de la personne lié à l’absence d’accompagnement médical.
Le rapport insiste sur le fait qu’"en l’absence de diagnostic, la seule mise en évidence d’un facteur de risque génétique indique une simple probabilité".
Yahoo.com 12/01/09