7ème Sommet mondial des comités d’éthique

Publié le 29 Août, 2008

Le 7ème sommet mondial des comités d’éthique se déroulera les 1er et 2 septembre à Paris. Piloté par le comité consultatif national d’éthique français (CCNE), il abordera trois sujets principaux : le respect de la personne [du corps humain et de la vie privée], l’autonomie de la personne [du patient en fin de vie, en état comateux ou en démence] et le lien entre comité d’éthique et débat public.

Tout le monde convient aujourd’hui qu’il est urgent de mondialiser la réflexion, bien que chaque pays ait adopté des démarches éthiques en fonction de sa culture, de son histoire ou de son héritage philosophique. "Sur les valeurs fondamentales comme la dignité et la liberté, tout le monde est d’accord", explique Claude Huriet, membre français du Comité international de bioéthique mis en place par l’Unesco. "Le problème, c’est l’application de ces principes. Le terme "dignité" n’a pas le même sens selon les cultures".

Le débat sur le clonage à l’Onu entre 2003 et 2005 a déjà montré la difficulté de l’exercice. Rappelons que les Etats-Unis et le Vatican voulaient interdire "toute forme de clonage" alors que le Royaume-Uni et la France demandaient l’interdiction du seul clonage reproductif. Si les Etats-Unis ont obtenu gain de cause, la déclaration, finalement non contraignante, n’est pas assortie de sanctions.

Pour Laurence Lwoff, chef de la division bioéthique à Bruxelles, "il n’est pas irréaliste que l’on parvienne à un  accord international sur la recherche biomédicale et sur les trafics d’organes […] En revanche, sur l’embryon et sur les débuts de la vie, les divergences sont trop profondes. Au sein même de l’Union Européenne, la réflexion a été suspendue".

Xavier Lacroix, représentant des catholiques au sein du comité d’éthique français, regrette qu’"il existe une forte pression pour aligner les pratiques sur les plus libérales. A quoi bon continuer à interdire telle pratique quand il suffit de traverser une frontière pour y avoir recours ? entend-on. Toute la difficulté est là : maintenir une diversité, source de richesse. Les pays qui veulent privilégier la liberté individuelle ne doivent pas empêcher que d’autres mettent en avant des principes différents".

La Vie (Claire Legros) 28/08/08 – Le Quotidien du Médecin (Stéphanie Hasendahl) 28/08/08

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