Affaire Hwang Woo-suk : l’alliance du scientisme et du business

Publié le 4 Jan, 2006

Jacques Testart, chercheur et biologiste de la procréation à l’Inserm et "père" de la première fécondation in vitro française revient dans le quotidien Le Monde sur l’Affaire Hwang Woo-suk. 

Il explique que les premières publications du savant Sud-coréen en février 2004 sur la création d’embryons humains clonés n’avaient convaincu que "ceux qui voulaient y croire". Les spécialistes de la question se sont abstenus de réagir laissant "à des savants moins éclairés en embryologie le soin de s’ébaudir de ce prétendu miracle".

Il affirme que les médecins et les chercheurs ont glorifié les résultats de Hwang Woo-suk pour "forcer les réticences éthiques en Europe".

Selon les résultats d’une enquête, un chercheur sur trois truquent ses résultats, reconnaît-il. cette dérive s’explique par un mercantilisme ambiant. Les chercheurs ambitieux sont poussés à la compétition et à la performance par des laboratoires dont les moyens financiers en dépendent. La formule "publier ou périr" n’a jamais été aussi pertinente conclut-il

Pour pallier à ce type de fraude, les organismes de recherche commencent à se doter de comités anti-fraude et imposent aux chercheurs un cahier de laboratoire, infalsifiable.

Le Monde 04/01/06

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