Un sondage TNS-Sofres, réalisé les 11 et 12 octobre derniers, pour le magazine « Philosophie magazine » sur l’homme génétiquement modifié, montre que "la seule invocation des bienfaits thérapeutiques d’une technique ne suffirait pas à la faire accepter".
A la question : "Supposons que nous puissions, en agissant sur les gènes de nos enfants, les protéger du sida, ferions-nous ce choix ?", 49% répondent oui. 55% des personnes interrogées sont opposés à la greffe d’organes humanisés, comme celle d’un cœur de porc transgénique. 53% des personnes se déclarent contre l’utilisation d’un utérus artificiel, même si "une grossesse naturelle était trop dangereuse pour la mère et/ou pour l’enfant".
Un autre sondage réalisé en 2 000 révélait une certaine méfiance vis à vis de la science. 78% des sondés souhaitaient que les scientifiques soient contrôlés pour "éviter que des recherches dangereuses pour la société ne se développent". 63% étaient pour vérifier l’absence de prédispositions à certaines maladies d’un enfant dès sa conception. Mais la grande majorité rejetait le choix du sexe et de l’apparence physique (78 et 85%). Quant au clonage, jusqu’à 89% des français s’y opposaient. Néanmoins, pour 71%, cloner des cellules humaines pour fabriquer des organes utilisables pour des greffes était admis.
« Philosophie magazine » souhaite ouvrir un débat sur "les conséquences métaphysiques, politiques, sociales" des avancées de la science.
Le Quotidien du Médecin (Dr Lydia Archimède) 08/12/06