La recherche sur l’embryon : enjeu bioéthique majeur

Publié le 4 Jan, 2010

La révision des lois de bioéthique en 2010 va être une étape importante quant à la recherche sur l’embryon. Lors de la révision précédente, "les véritables enjeux de la recherche sur l’embryon avaient été passés sous silence". L’on avait déclaré que "les travaux sur les cellules souches déboucheraient sur la guérison de plusieurs maladies graves, alors que nul n’en savait rien". Le débat s’annonce aujourd’hui différent.

 De nombreux travaux préparatoires ont été effectués. Les Français ont participé à la réflexion "grâce aux états généraux de la bioéthique". Trois questions sont à trancher. La première, "veut-on autoriser les mères porteuses ?" a été "majoritairement rejetée par les instances consultées" qui y voient le risque "de dérives multiples (marchandisation, instrumentalisation du corps de la femme, etc.)". La deuxième question : "veut-on lever l’anonymat des gamètes ?" est plus incertaine et bénéficie du soutien des partisans du droit à connaître ses origines. La troisième question enfin concerne la recherche sur l’embryon. Celle-ci reste interdite mais "a été permise pour cinq ans à titre dérogatoire" en 2004, et les instances consultées en 2009 estiment qu’il faut poursuivre les travaux engagés. Une question essentielle et hautement symbolique à trancher sera donc : "la recherche sur l’embryon restera-telle interdite en son principe, et autorisée à titre dérogatoire ? Ou sera-t-elle purement et simplement autorisée ?" Si oui, le principe de dignité "au nom duquel la loi reconnaît à l’embryon le droit à une protection" serait alors définitivement brisé.
 

La Croix (Marianne Gomez) 04/01/10

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