Corée du Sud : application de la loi d’interdiction de l’avortement

Publié le 23 Mar, 2010

Depuis quelques semaines, la Corée du Sud applique strictement la loi interdisant l’avortement, votée en 1953, alors que pendant longtemps, les autorités ne l’ont pas fait respecter, peut-être pour freiner l’accroissement démographique. Selon le ministère de la Santé et des Affaires familiales, on compte aujourd’hui 350 000 avortements en Corée du Sud, soit 30 pour 1000 femmes, et l’Eglise catholique annonce 1,5 million d’avortements par an. Pour 300 dollars (220 euros environ), les femmes pouvaient recourir à une IVG dans la plupart des cliniques gynécologiques.

Selon le service d’information statistique coréen, la Corée du Sud possède le taux de natalité le plus bas du monde avec 1,15 enfant par femme en 2009. Le sociologue Cho Byong-hee estime que l’acceptation tacite de l’avortement durant les dernières années pour juguler les naissances a "peut-être eu trop de succès". Pour Kim Doo-na qui milite pour les droits des femmes, c’est la stigmatisation des mères célibataires qui entraîne de nombreuses femmes à recourir à l’interruption volontaire de grossesse.

Le gouvernement insiste sur le fait que l’interdiction fera dorénavant l’objet d’une stricte application. Les médecins pratiquant l’IVG encourent "une amende de 2000 dollars (environ 1460 euros), deux ans de prison et le retrait de leur droit d’exercer". Les femmes s’exposent à la même amende et à "une année de prison lors de la troisième arrestation".

Nouvelobs.com 19/03/10 – Eglises d’Asie 02/03/10

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