Grande-Bretagne : vers un négoce d’ovules…

Publié le 19 Fév, 2007

D‘après le journal anglais The Guardian, l’Autorité de  fertilité et d’embryologie humaines (HFEA) s’apprêterait à autoriser les dons d’ovules à des fins de recherche scientifique. Elle annonce que cette mesure facilitera la découverte de traitements pour les maladies cardiaques, la stérilité, le diabète ou les maladies de Parkinson et d’Alzheimer.

Actuellement, en Grande-Bretagne le don d’ovule n’est autorisé que pour des traitements de fécondation in vitro. Les dons pour la recherche devraient être rétribués 250 livres (370€) plus les frais de déplacement. "La HFEA pourrait ainsi ouvrir la porte à la vente d’ovules" a déclaré Donna Dickinson, professeur d’éthique médicale à l’université de Londres. La crainte est grande de voir des femmes venant de milieux défavorisés avoir recours à de telles pratiques pour des raisons pécuniaires. Selon D. Dickinson, le prix est suffisamment élevé pour encourager des femmes des pays de l’Est à faire le voyage jusqu’en Grande-Bretagne pour y subir l’opération.

Le 7 mars 2005, le Parlement européen, saisi sur cette question avait pourtant affirmé que le commerce de cellules et de tissus humains était interdit. Il demandait à cette occasion au gouvernement britannique de mettre fin à ses intentions de commerce d’ovules.

Par ailleurs, les sites Internet permettant d’acheter un ovule pour avoir un enfant sont en pleine expansion. En France, il existe de plus en plus d’associations qui, moyennant une cotisation, mettent en relation des femmes avec des cliniques situées à l’étranger. Rappelons qu’en France, le commerce d’ovules est interdit et les traitements contre la stérilité sont entièrement pris en charge. En 2004, en France, 144 femmes ont fait un don d’ovules.

Quant au "don", le prix moyen annoncé en ligne à New York est passé de 3 822 euros à 5 351 euros. Les cliniques américaines autorisent même les receveuse à acheter des ovules à partir de photos. Malgré cela, la plupart des enfants nés à partir de cette pratique ne connaitront jamais leur mère biologique.

La Croix 19/02/07 – Le Nouvel Obs 16/02/07

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