La xénotransplantation au secours de la pénurie d’organes ?

Publié le 15 Avr, 2002

La pénurie d’organes humains entraîne chaque jour la mort de plusieurs dizaines de malades dans le monde. L’année dernière aux Etats-Unis sur 77000 personnes en attente d’une greffe, seules 23000 ont eu leur demande satisfaite. C’est pour cela que depuis plusieurs années des chercheurs se penchent sur la xénotransplantation, c’est à dire la greffe d’organes d’animaux sur l’homme. Dans ce cadre, c’est le cochon qui devrait s’imposer car il est à la fois pratique, économique et ses organes sont ce qu’il y a de plus proches de l’homme.

Deux voies sont aujourd’hui explorées. Celle du Dr Sachs à Boston, qui espère modifier le système immunitaire humain pour qu’il tolère un organe de cochon. Dans la stratégie de la société Immerge, en revanche, c’est le cochon qui est modifié dans l’œuf par génie génétique. Il tolérerait alors les substances qui sont incompatibles avec l’organisme humain. De plus, le clonage pourrait permettre de reproduire à l’infini ces animaux donneurs d’organes.

Rappelons enfin qu’en 1998, la société Advanced Cell Technology avait fait scandale en réussissant à obtenir par clonage un embryon chimérique « bovino-humain ». L’objectif était d’en tirer des cellules souches polyvalentes susceptibles d’être utilisées en thérapie cellulaire.

Libération (Pascal Riché et Corinne Bensimon) 13/04/02

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