Débat autour de la survie d’un prématuré

Publié le 29 Mai, 2002

Des médecins de l’hôpital de Florence ont annoncé avoir sauvé une petite fille, née par césarienne à 27 semaines et pesant 285 grammes. Sortie de l’hôpital la semaine dernière, à l’âge de trois mois, elle pesait alors 2kg.

Alors que le Dr Giorgio du service de néonatalogie déclarait à sa sortie qu’elle devrait grandir normalement, le Pr. Jean-Pierre Relier s’est fait le porte-parole des néonatalogistes français en déclarant « il s’agit d’un exploit épouvantable chez un enfant qui souffre d’un très grand retard de croissance harmonieux. Le risque de séquelles est tel que l’acharnement thérapeutique n’est pas du tout souhaitable ».

 

Il déplore « une dérive de la néonatalogie qui consiste à réanimer des enfants de plus en plus petits au lieu de prévenir la prématurité ». Pour le Pr Luc Desfrères de la maternité Cochin-Port Royal, où le pronostic est déjà réservé pour des prématurés de 500 à 700gr « il est inutile d’infliger une telle souffrance à l’enfant ». « Ce cas ne représente en aucun cas une victoire de la médecine tant l’avenir de cet enfant paraît sombre […]. S’il existait un contexte familial particulier (demande parentale expresse de réanimation), le devoir des médecins est d’expliquer aux parents que ce n’est pas raisonnable » a-t-il ajouté .

Le Quotidien du Médecin (Catherine Desmoulins) 29/05/02

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