Cellules du sang de cordon, ”voie à explorer”

Publié le 1 Fév, 2008

La Croix consacre aujourd’hui un article aux cellules de sang de cordon, qui ne posent aucun problème éthique mais dont, d’après Marianne Gomez, les "indications restent, pour l’heure, limitées".

Le quotidien indique toutefois que ces cellules "servent à réaliser des greffes dans toutes les maladies du sang : cela va de la thalassémie ou de la drépanocytose (maladies héréditaires de l’hémoglobine) aux maladies malignes du sang (leucémies) ou des ganglions (lymphomes), en passant par certaines maladies génétiques rares ainsi que des déficits immunitaires et des insuffisances de fonctionnement de la moelle".

Médecin dans le service hématologie-greffe de moelle de l’hôpital Saint-Louis (Paris), Agnès Devergie ajoute que "plusieurs milliers de patients en ont bénéficié" ; "cela marche très bien, que l’on prenne ces cellules sur un donneur ou qu’on les prélève dès la naissance pour les congeler dans les banques, en vue d’une utilisation ultérieure".

Lors du colloque sur les cellules souches adultes qui s’est tenu au Sénat le 22 novembre dernier, Nico Forraz, chercheur à l’université de Newcastle (Grande-Bretagne), rappelait que, en 2005, il avait isolé "un groupe de cellules souches très rares à partir du sang de cordon, qui ont la capacité de former différents types de tissus : sanguin, nerveux, pancréatique ou encore hépatique".

Grégory Katz-Bénichou, titulaire de la chaire de bioéthique de l’Essec et vice-président d’Eurocord, constate qu’"à la différence des cellules souches embryonnaires, celles issues du sang de cordon ont déjà prouvé leurs capacités thérapeutiques". "Cette voie de recherche devrait donc être privilégiée, dans l’intérêt des patients", conclut-il.

La Croix donne ensuite la parole à Daniel Aberdam, chercheur à l’Inserm, pour qui "les cellules du cordon ont un potentiel relativement réduit : elles ne peuvent pas produire tous les types de cellules, contrairement aux cellules souches embryonnaires et pas dans des quantités suffisantes". Philippe Menasché, chirurgien cardiaque à l’hôpital européen Georges-Pompidou (Paris), "travaille avec ces cellules dans certaines indications cardiaques", mais, d’après lui, "il n’a jamais été démontré que les cellules issues du cordon pouvaient donner des cellules de foie, de cerveau ou de cœur".

Pour La Croix, "en l’absence de réponse définitive, il est indispensable de continuer à mener des recherches sur les cellules du cordon".

La Croix (Marianne Gomez) 01/02/08

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