Libération publie un article sur les soins palliatifs. En citant l’exemple de l’Aquitaine, le quotidien montre que les soins palliatifs, notamment dans les campagnes, souffrent d’un manque de moyens.
Ainsi en Dordogne, pour plus de 380 000 habitants, on compte une seule équipe mobile composée d’un médecin à mi-temps, d’un poste de psychologue et d’une infirmière. En France, il est pourtant prévu plusieurs échelons : des "unités" de soins palliatifs très spécialisées pour "les cas les plus difficiles", relayées localement par des "équipes mobiles", elles-mêmes relayées par des médecins et infirmiers libéraux constitués en "réseaux". L’Aquitaine compte un seul réseau de soins palliatifs et ne dispose que de 38 lits répartis dans les trois "unités spécialisées". "Cinq fois moins que la demande", précise le quotidien. Benoît Burucoa, chef du service des soins palliatifs à Bordeaux, dénonce ce "manque considérable".
Si la loi du 9 juin 1999 prévoit "le droit d’accéder à des soins palliatifs et à un accompagnement", la réalité est toute autre : "de nombreuses zones rurales restent encore très isolées, où les décisions concernant les étapes délicates avant la mort, se prennent dans une grande solitude". Le manque de moyens financiers et le manque de formation des médecins en sont les principaux responsables.
Libération (Laure Espieu) 17/03/07