La Tribune de Genève publie un article à l’occasion du dixième anniversaire de Dolly : le 27 février 1997, la brebis Dolly devenait le premier mammifère cloné. Cette naissance "ouvrait la voie à tous les rêves" en même temps qu’elle "ouvrait la voie au clonage humain et à toutes ses dérives".
"Ressusciter un enfant décédé, dupliquer un être aimé, faire des enfants sans mâle", rien n’est finalement arrivé. D’autres mammifères ont été clonés. Non seulement, ces animaux sont tous atteints d’anomalies qui entraînent des maladies rares et souvent une mort prématurée, mais le taux d’échec du clonage reste très important.
En ce qui concerne le clonage humain, les deux prétendus "succès" se sont avérés faux : la secte raélienne n’a jamais prouvé l’existence d’Eve qui serait née fin 2002 et le Sud-coréen Hwang avait falsifié ses résultats.
Ainsi, pour Anne-Muriel Brouet, si le clonage animal a encore de beaux jours devant lui avec la création d’animaux médicaments ou modifiés à des fins alimentaires ou thérapeutiques, le clonage humain reste, lui, beaucoup plus incertain : "nombre de scientifiques – y compris le père de Dolly, Ian Wilmut – estiment que les anomalies dans les modifications épigénétiques (héritées) causées par le clonage ne seront jamais résolues. En d’autres termes, la cellule adulte du donneur de noyau ne peut pas être complètement reprogrammée chez l’être cloné. Le clone sera donc toujours un être anormal".
La Tribune de Genève (Anne-Muriel Brouet) 16/03/07