Depuis la création des Cecos en 1975 (Centres d’étude et de conservation des œufs et du sperme humains), la loi garantit aux donneurs un anonymat absolu. Il en est de même pour les mères qui accouchent sous X, même si celles-ci peuvent désormais laisser, depuis la création du CNAOP en 2002 (Conseil national d’accès aux origines personnelles), des coordonnées ou des éléments dans leur dossier, si elles le souhaitent.
Un mouvement s’est créé pour militer pour la levée de l’anonymat du don de gamètes (spermatozoïdes et ovocytes) et l’accès aux origines, rejoignant les revendications du mouvement de certains "nés sous X". Le débat devrait être abordé lors de la révision de la loi de bioéthique en 2009.
La Grande-Bretagne, la Suède, l’Autriche, la Finlande, la Norvège ont levé l’anonymat.
L‘Allemagne et la Suisse ont directement inscrit l’accès aux origines dans leur droit constitutionnel.
La Belgique et l’Islande ont, pour leur part, instauré le système de "double guichet" : permettre le choix du donneur de se faire connaître ou non, et permettre aux parents de choisir un donneur anonyme ou non.
Pour certains psychologues, la volonté de ces enfants, qui "focalisent sur ce manque, parfois toute leur vie", peut être dangereuse. "Identifier le donneur, c’est introduire un tiers dans le couple parental", ce qui peut remettre en cause "l’équilibre familial", analyse un psychologue qui a travaillé 30 ans dans un Cecos.
Le Figaro (Delphine de Mallevoüe) 05/03/08