Aujourd’hui la loi belge ne reconnaît pas l’accouchement sous X : l’inscription du nom de la mère dans l’acte de naissance est une obligation incontournable. De ce fait, chaque année, entre 50 et 100 femmes belges viendraient accoucher dans l’anonymat en France. Le gouvernement belge se préoccupe de ce problème et a donc décidé d’organiser une journée d’étude lundi dernier, le 9 mai.
La réflexion en Belgique n’est pas nouvelle, puisque déjà en 1998, le comité consultatif de bioéthique belge avait rendu un avis sur ce sujet*. Soucieux de ménager à la fois l’inquiétude des mères, (souvent très jeunes, soumises à des difficultés psychologiques, ou victimes de viol ou d’inceste) et refusant l’avortement, et le vif désir de l’enfant à venir de connaître ses origines.
Deux propositions avaient été faites : soit accepter l’accouchement sous X, la sauvegarde de la vie de l’enfant étant la première valeur à respecter, soit organiser un « accouchement dans la discrétion », qui préserverait les droits de l’enfant à naître à retrouver ses parents.
* Lire l’avis du comité consultatif de bioéthique : http://www.health.fgov.be/bioeth/fr/avis/avis-n04.htm
La Libre Belgique (Annick Hovine) 09/05/05