De la discrimination génétique

Publié le 14 Mai, 2007

« Les tests génétiques pourraient facilement conduire à des renvois justifiés ou des refus d’embauche », prévient Manuela Tomei, auteur du rapport du Bureau international du travail (BIT) sur « L’égalité au travail : relever les défis ».

Selon le rapport du BIT, plusieurs personnes ont été victimes de discrimination à l’embauche parce qu’elles seraient probablement prédisposées à développer telle ou telle maladie.

Ainsi, en 2004, une enseignante allemande s’est vue refusée un emploi permanent à la suite d’un examen médical révélant que certains de ses parents avaient été atteints de la maladie de Huntington. « Les autorités ont rejeté sa candidature sur la base d’une simple prédiction et ont donc fait peser sur elle seule tout le poids du risque », s’indigne le Pr Spiritos Simitis, président du conseil national d’éthique d’Allemagne.

Aux Etats-Unis, en 2001, la Commission pour l’égalité des chances en matière d’emploi a révélé qu’une entreprise de chemin de fer avait secrètement soumis ses employés à des tests génétiques clandestins.

Le tribunal de Honk Kong a reconnu, en 2000, le préjudice fait à trois hommes que le gouvernement avait refusé d’embaucher parce que leurs parents souffraient de schizophrénie.

La France, la Suède, la Finlande et le Danemark ont introduit une législation visant à bannir les discriminations génétiques. Certains comme l’Autriche, les Pays-Bas, le Luxembourg, la Grèce et l’Italie ont restreint voire interdit de recueillir des données génétiques sur les employés sans leur consentement explicite. Le Sénat américain a adopté à l’unanimité la loi de 2005 sur la non-discrimination relative aux informations génétiques.

Le Quotidien du Médecin (Stéphanie Hasendahl) 14/05/07

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