Geneviève Delaisi de Parseval, psychanalyste et consultante en bioéthique, et Valérie Depadt-Sebag, maître de conférences en droit privé, défendent dans le Figaro, la maternité de substitution, qu’elles appellent "gestation pour autrui", "palliatif révolutionnaire à une forme irréversible de stérilité féminine".
Par le terme de gestation pour autrui, elles rejettent l’insémination de la mère porteuse par le sperme du père, qu’elles qualifient de "fraude à l’adoption". Elles veulent donner aux femmes sans utérus, ou à l’utérus mal formé, le droit de faire porter l’enfant du couple par une autre femme. "Il faut reconnaître, disent-elles, à la mère gestatrice le sens d’un acte de générosité et de liberté que la loi se doit de protéger."
Elles reconnaissent que cette pratique doit être encadrée par la loi, pour que la décision de la mère porteuse "intervienne au terme d’un consentement libre et éclairé, protégé de toute pression financière." Elles dénoncent "l’injustice de la loi bioéthique française" faite aux femmes n’ayant plus d’utérus ou ayant une matrice mal formée. En effet, celles-ci ne peuvent bénéficier de l’assistance médicale à la procréation, comme les autres couples. Selon elles la gestation pour autrui, bien encadrée par la loi, "ne contredirait aucun de nos droits fondamentaux".
Elles mettent leurs espoirs dans la nouvelle Agence de biomédecine qui "devrait permettre de renforcer le dispositif de protection contre les dérives présentes et à venir".
Le Figaro 19/07/2005