Cloner n’est pas engendrer ?

Publié le 7 Jan, 2003

Jean-Yves Nau revient sur l’évolution des techniques d’assistance médicale à la procréation (AMP). Il met en lumière une contradiction de ce dernier quart de siècle. Alors que des règles éthiques sont établies pour encadrer les expérimentations scientifiques, les techniques de procréation assistée sont appliquées à l’homme sans au préalablement avoir été testées sur l’animal. Jean-Yves Nau cite la formule d’Axel Kahn qui dénonce ces médecins et biologistes menant non pas des "essais sur l’homme" mais bien des "essais d’homme".
Jean-Yves Nau montre comment le clonage reproductif est légitimé par ses partisans qui l’inscrivent "dans la droite ligne des techniques de lutte contre la stérilité et dans la parfaite logique du mouvement de dissociation entre sexualité et reproduction" comme la pratique du diagnostic pré-implantatoire. C’est dans ce contexte que s’inscrit le clonage reproductif et thérapeutique. "La même technique du clonage ouvrait ainsi brutalement deux perspectives révolutionnaires, celle de la reproduction "à l’identique" et celle de la médecine régénératrice via l’usage qui pourrait être fait des cellules souches d’un embryon cloné à cette fin".
Pour Jean-Yves Nau, la criminalisation du clonage humain conduit à reconnaître que la vie humaine "ne peut résulter que de la fusion des cellules sexuelles des 2 sexes". [Cela signifie-t-il qu’un clone n’est pas un être humain (ndlr) ?] 
Jean-Yves Nau explique que cette criminalisation confortera la loi française selon laquelle les techniques d’AMP doivent être réservées aux couples "formés d’un homme et d’une femme en âge de procréer".

Le Monde 07/01/03

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