Plongé dans le coma depuis juillet 2013, un patient a été transféré de l’hôpital de Colmar à celui de Strasbourg, le 2 avril dernier, pour tenter de le réveiller. Selon l’équipe médicale, le patient réagit à certaines stimulations de son environnement et peut ressentir des émotions, soulignant ainsi qu’une “amélioration notable” de son état “peut être envisagée“. Cependant, son épouse s’y est opposée, invoquant une “obstination déraisonnable“.
Dans une décision rendue ce mardi 8 avril, le tribunal administratif de Strasbourg a autorisé les médecins à tenter de réveiller le patient, déboutant ainsi l’épouse de ce dernier. Selon le tribunal, les “soins d’éveils” qu’envisagent le service de neurochirurgie du CHU de Strasbourg “ne peuvent être qualifiés d’inhumains ou dégrandants“, d’autant que “dans le service, le patient pourra bénéficier des soins palliatifs qui ne porteront pas atteinte à ‘sa dignité’ “. En outre, poursuit le tribunal, “tenter des ‘soins d’éveils’ ne ‘remet pas en cause la mise en oeuvre éventuelle’ de la loi Léonetti de 2005 sur l’arrêt des traitements visant à un ‘maintien artificiel’ de la vie’ “. Et selon l’équipe médicale, “si la situation devait évoluer défavorablement, toutes les options resteraient ouvertes, même un arrêt des soins’ “.
Afin de “lever les incertitudes“, une expertise médicale a été demandée par l’épouse du patient. “Selon une porte-parole du tribunal, cette expertise devrait être prochainement ordonnée“.
Legeneraliste.fr 09/04/2014