La presse se fait l’écho de diverses méthodes contraceptives, destinées aux hommes, qui font actuellement l’objet de tests aux Etats-Unis. Selon le New York Times, les chercheurs s’intéressent de plus en plus à ces méthodes qu’ils assurent être efficaces et réversibles. Interrogée par le journal américain, Diana L. Blithe, responsable du développement des contraceptifs à l’Institut national du développement humain, affirme qu’aujourd’hui "les hommes en veulent vraiment". Des organismes publics ont récemment débloqué des fonds pour ces recherches.
L’une des méthodes les plus étudiées actuellement consiste en un traitement mêlant testostérone et progestarène qui envoie au corps le signal d’arrêter la production de spermatozoïdes. Administrées sous diverses formes (implant, injection, gel ou pilule), ces hormones ne fonctionnent pas sur tous les hommes sans que les chercheurs en sachent la raison. Elles entrainent en outre des effets secondaires.
Des chercheurs de la faculté de médecine de l’université du Kansas travaillent sur une pilule à base de gamendazole, dérivé d’un médicament anti-cancéreux, utilisé pour interrompre la maturation des spermatozoïdes et les rendre "non opérationnels".
D’autres techniques sont testées : augmenter brièvement la température des testicules au moyen d’ultrasons pour empêcher la production de spermatozoïdes pendant plusieurs mois ou l’injection d’un gel au dessus du scrotum rendant les spermatozoïdes chimiquement incapables de féconder un ovule. Appelée RISUG, cette technique venue de l’Inde serait réversible via un seconde injection annulant les effets de la première.
Une conférence sponsorisée par la fondation Bill et Melinda Gates présentera certaines de ces méthodes en octobre 2011.
Certains médecins se disent inquiets d’effets secondaires pouvant s’avérer gênants (acné, troubles de l’humeur, pulsions sexuelles) ou dangereux avec des conséquences sur le coeur, la prostate ou le taux de cholestérol.
France Soir.fr 25/07/11 – Jim.fr (Aurélie Haroche) 26/07/11 – Slate.fr 25/07/11 – Le Parisien.fr (Laure Banon) 25/07/11
