Une étude Suisse publiée sur internet le 20 mars 2012 dans la revue Circulation révèle que les enfants issus d’une fécondation in vitro auraient un risque accru de maladies cardiovasculaires.
En effet, selon le professeur Urs Scherrer, cardiologue à l’hôpital universitaire de Berne, et son équipe, les artères des enfants issus d’une assistance médicale à la procréation (AMP) seraient "plus rigides et moins réactives à la dilatation, et la paroi interne de leurs carotides [serait] plus épaisse", par rapport à des enfants "conçus naturellement". En outre, en altitude, la pression dans leurs artères serait plus élevée.
Cependant, dans la mesure où cette étude n’a été menée que sur un petit effectif, les spécialistes de l’AMP restent prudents dans l’interprétation des données obtenues.
Pour le professeur Marc Germond du centre de procréation médicalement assistée de Lausanne et signataire de l’article, l’étude "doit être un appel à la recherche, pas à la panique. […] Pour l’instant, on ne peut pas dire que ces enfants sont malades ni même qu’ils vont le devenir". De même, le professeur René Frydman, de l’hôpital Antoine-Béclère de Clamard précise que "la grande difficulté de ces études est de réussir à constituer une population témoin vraiment comparable".
Le Monde (Sandrine Cabut et Hervé Morin) 07/04/12 – La Nef (Pierre-Olivier Arduin) 02/05/12