DPI: des cliniques ne révèleraient pas aux parents les risques encourus

Publié le 16 Avr, 2012

Un article paru le 6 avril 2012 dans le Journal of Medical Ethics précise que les informations données aux couples concernant l’utilisation et les conséquences du diagnostic préimplantatoire (DPI) seraient insuffisantes. Les parents n’auraient donc pas la possibilité de donner un consentement éclairé à la réalisation de ce diagnostic.

D’après le journal, une récente étude a souhaité montrer comment l’innocuité du DPI est présentée aux futurs parents par des centres américains spécialisés dans la fertilité. L’étude, qui a étudié les sites internet de 262 centres, révèle que 86,6 % des centres assurent que le DPI est un diagnostic sans danger. Pourtant, précise t-elle, il ne serait pas prouvé qu’il n’aurait aucun effet sur la santé des bébés à long-terme. En effet, la procédure d’utilisation du diagnostic pourrait entraîner des problèmes neurologiques pour ces derniers.

Les cliniques ont essentiellement adopté la technologie du DPI pour "éliminer les embryons défectueux" sans apprécier les risques encourus. En effet, pour le Dr Labonte, biologiste au Wellesley College, "à force d’éliminer les risques par l’utilisation du DPI, nous créons de nouveaux risques peut être même plus important que ceux que nous essayons d’éviter". Elle précise que la même démarche a été suivie pour l’amniocentèse lorsque celle-ci a été rendue possible, car pendant des années, cette technique a été présentée comme sûre jusqu’à ce que des études démontrent le risque de fausse-couches.
Par conséquent, le Dr Labonte considère que les cliniques spécialisées dans les techniques de fécondation in vitro doivent davantage informer leurs patients sur le fait que le DPI n’est pas une technologie sans danger.

Bioedge (Michael Cook) 14/04/12 – Journal of Medical Ethics (06/04/12)

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