Au début du mois de juin, une proposition de loi a été déposée par des sénateurs suggérant de "substituer au principe d’interdiction en vigueur un régime d’autorisation encadrée de la recherche sur l’embryon."
Cosignée par 15 élus du groupe RDSE (Rassemblement démocratique et social européen), "qui compte principalement des radicaux de gauche", cette proposition n’est pas la première qui tente de "faire autoriser en France la recherche sur l’embryon." En effet, "lors de la révision des lois de bioéthiques, en 2011, les débats avaient été vifs sur ce sujet, mais […] le texte avait finalement retenu une interdiction de principe de ce type de recherches, assortie de dérogations."
Cependant, "le contexte est cette fois très différent, puisque François Hollande […] durant sa campagne […] avait déclaré vouloir ‘modifier la loi de bioéthique de 2011 afin d’autoriser la recherche sur les cellules souches embryonnaires.’ "
Pour le président de la Fondation Jérôme Lejeune, Jean-Marie Le Méné, il s’agit d’un "projet qui suscite des inquiétudes", puisque le "cadre proposé est très insuffisant." Il explique : "Avec ce texte, on change de paradigme, […] puisque la destruction de l’embryon à des fins de recherches entrerait dans le droit commun. Ce serait violer un principe fondateur de la République, le respect dû à tout être humain."
La Croix (Marine Lamoureux) 21/06/2012