Le 18 octobre prochain, “la première clinique privée à pratiquer des avortements en Irlande du Nord ouvri[ra] […] à Belfast“.
Dans un communiqué, Marie Stopes, qui sera en charge de la gestion de l’établissement, a précisé que “la clinique pratiquera des avortements dans le cadre légal actuel’ en Irlande du Nord, à savoir quand ‘la vie d’une femme enceinte est immédiatement menacée et/ou s’il y a un risque permanent ou sur le long terme pour sa santé physique ou mentale’ “. De plus, dans cette province britannique, “l’avortement […] peut être pratiqué dans les neuf premières semaines de grossesse, contre 24 dans le reste du Royaume-Uni “.
Dans le même temps, “le ministre de la Santé Jeremy Hunt a cependant déclaré qu’il souhaitait réduire de moitié le délai légal pour avorter dans le pays, suscitant l’indignation des défenseurs des droits des femmes” (cf Synthèse de presse Gènéthique du 09/10/12).
Réagissant sur la BBC à l’annonce de l’ouverture de la clinique, Jim Allister, leader du parti nord-irlandais conservateur “Traditional unionist Voice” s’interroge : ” ‘où est le besoin’ d’une clinique privée à Belfast pour pratiquer des avortements ? “, ajoutant qu’ ” ‘il y a de nombreuses infrastructures dans les services publics de santé’ pour pouvoir pratiquer des avortements. ‘Il doit y donc y avoir des raisons cachées (pour l’ouverture de cette clinique privée) et je soupçonne qu’il s’agit de vouloir repousser les limites’ encadrant le recours à l’avortement “.
Selon des chiffres officiels d’août 2012, “678 avortements ont été pratiqués en Irlande du Nord depuis 2006” et “pour la seule année 2011, plus d’un millier de femmes se sont rendues en Angleterre et au Pays de Galles pour interrompre leur grossesse“.
AFP 11/10/12