La pilule masculine contraceptive, mythe ou réalité?

Publié le 4 Mar, 2013

 Dans le quotidien Le Figaro, le Dr Jean-Claude Soufir, praticien à l’hôpital Cochin, maître de conférence des Universités, et ancien responsable de l’unité d’andrologie de l’hôpital Bicêtre rapelle l’existence de la pilule masculine contraceptive et explique son action.

 

Son mode de fonctionnement est fondé sur le même principe que la pilule féminine. Chez la femme, il explique que la pilule inhibe l’ovulation. Elle “est constituée de l’association d’un progestatif (le norstéroïde […]) et de l’éthyloestradiol, dérivée de l’hormone féminine naturelle (l’oestradiol)“. Chez l’homme, la pilule “inhibe la production de spermatozoïdes“. Le progestatif est combiné à des dérivés de la testostérone.

 

Ce sont des essais des années 1950 à 1958, “utilisant le plus souvent des injections [qui] ont montré que l’on pouvait utiliser cette association ou même des dérivés de la testostérone seuls“. Mais ces différentes tentatives n’ont pas été concluantes, les traitements donnant lieu à des effets indésirables comme la perte de virilité ou la prise de poids. 

 

C’est à partir de 1976 qu’ “un gynécologue français, Salat-Baroux, a mené un protocole de ce type privilégiant la voie orale”, et “un traitement non injectable (pilule-gel) a été mis au point à Bicêtre“. en 1978, face à “une demande insistante de contraception masculine provenant de couples dont la femme avait souffert de complication des contraceptions féminines“, le Dr Jean-Claude Soufir et son équipe ont “proposé un nouveau traitement associant une pilule (le progestatif) et, pour la première fois, la testostérone naturelle administrée sous forme de gel à étaler sur la peau. Les produits utilisés sont disponibles en pharmacie […]”. Leurs essais cliniques ont eu des “résultats satisfaisants : la vie sexuelle était améliorée, la production de spermatozoïdes inhibée, et l’effet contraceptif efficace“. Cependant, ces essais ne sont pas règlementaires, “le traitement pilule-gel [ne peut donc] pas être diffusé à une large échelle“. Car pour réaliser ces essais, un investissement financier par les firmes pharmaceutique serait nécessaire, mais à l’heure actuelle, celles-ci ne semblent pas vouloir y consentir.

 Le Figaro (Dr Jean-Claude Soufir) 04/03/2013

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