Médecins généralistes et soins palliatifs, le retard de la France

Publié le 8 Avr, 2013

Le dernier rapport de l’observatoire national de la fin de vie affirme que les médecins généralistes sont en réalité peu impliqués dans la fin de vie (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 19/03/2013). Jean-Paul Hamon de la FMF (Fédération des médecins de France) s’insurge : “Pas assez de fin de vie? trois par ans pendant quarante ans […] Les fins de vie on s’en souvient toute sa vie, elles sont toutes différentes et à chaque fois je me suis senti bien seul“. Non, confirme le “chef de file de MG France“, “La place du généraliste est essentielle. Sans lui on ne peut pas faire de fin de vie à domicile“. D’ailleurs nombre d’entre eux sont prêts, “moyennant des aménagemments structurels, logistiques et tarifaires“, à relever le défi des soins palliatifs.
Seulement voilà, trop de facteurs les freinent pour s’y engager. Entre leur accès limité à la pharmacopée, notamment pour les médicaments nécessaires en phase agonique, la difficulté d’organiser des hospitalisations de courte durée, le coût que cela représente pour le patient, et enfin la difficile compatibilité entre la disponibilité que requiert une fin de vie et le rythme des consultations en cabinet, les médecins généralistes ne sont pas encouragés dans cette voie. 

 

Il faut ajouter à cela qu’aujourd’hui, la prise en charge des patients en fin de vie par les médecins libéraux n’est pas reconnue, ni rémunérée en tant que telle. Ainsi, si les médecins généralistes ne font pas partie d’un des 124 réseaux de soins palliatifs français, très inégalement répartis sur le territoire, il “n’y a pas de rémunération“. 

 

Pour rattraper ce retard de la France dans le domaine des soins palliatifs à domicile, le Docteur Michel Chassang président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) préconise donc la formation “d’équipe pilotée par le médecin généraliste au plan médical et coordonnée par une infirmière ou un autre professionnel de santé”. Approuvé par ses confrères, il précise que ce “surplus de travail doit être rémunéré“, et imagine un “nouvel acte sur le modèle du V-Alzheimer“, ainsi qu’une “rémunération transversale du travail de coordonation“.

 legeneraliste.fr 08/04/2013 (Giulia Gandolfi)

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