Soins palliatifs ou le contrôle de la douleur

Publié le 28 Avr, 2013

Si les soins palliatifs sont un enjeu majeur c’est bien parce qu’ils concernent au minimum un tiers des 500 000 décès annuels provoqués par un cancer, mais aussi des malades atteints de cette même pathologie et qui sont en phase curative.
Tous ces malades ont besoin de soins de “support” autant que de soins de “fin de vie” qui soulagent la souffrance, et préserve le plus possible leur qualité de vie et celle de leur entourage. La priorité : le confort du patient avant tout.

 

La démarche palliative est depuis longtemps celle des services de cancérologie qui permettent de mettre en place une prise en charge globale du malade dans toutes ses dimensions médicales et psychosociales. Elle nécessite d’ailleurs une collaboration multiprofessionnelle et multidisciplinaire. “L’idée force, explique le docteur Laure Copel, oncologue à l’institut Curie à Paris, “c’est qu’il n’y a pas de raison de limiter cette prise en charge globale aux situations palliatives avancées“. A tous les stades donc, “la lutte contre la douleur est au premier plan“.

 

Et les progrès “dans la prise de conscience de la douleur, et dans les moyens médicaux d’y faire face” sont immenses souligne le docteur Copel : “Pour la plupart des malades en phase avancée […] on arrive maintenant à trouver un traitement efficace contre la douleur“. “Nous contrôlons beaucoup mieux la douleur” confirme le docteur Scotté, oncologue (HEGP, PAris). Et pour preuve, une enquête de l’Inca pour le deuxième plan cancer en 2010 révélait que seuls 28% des patients, tous cancers et tous stades confondus jugent la douleur sévère. Ce meilleur contrôle de la douleur est dû à une évaluation plus fine de celle-ci, au recours plus accru de la morphine, ainsi qu’à de nouvelles techniques (anesthésie régionale par lyse du ganglion nerveux, radiofréquence, radiothérapie…). Enfin, en phase terminale si ce contrôle de la douleur est insuffisant, la loi Léonetti permet de “faire une sédation plus forte” pour assurer un meilleur confort au malade.

 

Cependant toute cette démarche palliative dont on connait l’efficacité est encore trop confinée aux services spécialisés. “L’égalité de l’accès à ces soins restent à conquérir“. 
 

Le Figaro (Martine Lochouarn) 29/04/2013

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