IVG : Seuls quelques députés UMP s’opposeront à la suppression de la notion de “détresse”

Publié le 21 Jan, 2014

Presque quarante ans après l’adoption de la loi Veil qui autorise l’avortement à condition que la femme soit en “situation de détresse”, la question de l’avortement est, depuis ce lundi 20 janvier, de nouveau débattue à l’Assemblée nationale, dans le cadre de la discussion du projet de loi sur l’égalité homme-femme. 

 

Pour la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, qui a défendu lundi le droit à l’avortement lors de l’exposé des motifs du projet de loi, “les femmes doivent pouvoir avoir la liberté de choisir si elles veulent mener à terme une grossesse“, une “autonomie de choix” qu’il est “extrêmement important de […] réaffirmer à un moment où l’on voit bien autour de nous que les tentations de régression en matière d’IVG sont très présentes“. Pour Najat Vallaud-Belkacem, la référence à la “situation de détresse” est “obsolète“. Mais au lieu de s’interroger sur les raisons qui incitent l’Espagne à restreindre le recours à l’avortement, la ministre du Droit des femmes prétend que l’avortement est un droit fondamental à conforter. Il en est de même pour la députée PS Axelle Lemaire qui, ce lundi, a déclaré que “la France avait ‘la responsabilité’ de ‘défendre haut et fort’ le droit à l’IVG face aux remises en cause en Europe et dans le monde“. 

 

Certains députés de l’opposition, comme François Fillon, ont laissé entendre, à titre individuel, qu’ils ne voteraient pas cette suppression de la condition de détresse. D’autres ont également “mis en garde lundi contre la réouverture d’un débat sur l’avortement“, comme le député Jean-Louis Borloo, tout en précisant que “le droit des femmes à disposer d’elles-mêmes est une pierre fondamentale“. Mais ce mardi, les responsables des groupes UMP et UDI à l’Assemblée nationale ont précisé qu’ils “voteront majoritairement en faveur de la suppression de la notion de ‘détresse’ pour recourir à l’IVG“. 

 

Reste qu’en faisant cette annonce, le président du groupe UMP s’est démarqué de la demande de seize députés du groupe de dérembourse l’IVG (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 20/01/2014), comme Jean-Frédéric Poisson, Sébastien Dhuicq, Philippe Gosselin, Marc Le Fur ou Isabelle Le Callenec. 
 

 AFP (21/01/2014) – leparisien.fr (20/01/2014)

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