Les députés Alain Claeys (PS) et Jean Leonetti (UMP), chargés par le gouvernement d’une mission sur la fin de vie, poursuivent leurs auditions (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 25 septembre 2014). Hier, c’était au tour des différents réprésentants des cultes d’être entendus.
De manière unanime, tous ont fait part de leur opposition à une légalisation de l’euthanasie ou du suicide assisté et ont rejeté l’acharnement thérapeutique. Soulignant la volonté croissante des comptemporains de “tout contrôler” jusqu’à la mort, le grand rabbin de France, Haïm Korsia, a précisé qu’il y voyait là “une forme d’orgueil de la société“. Il s’est également dit très réservé quant à l’élaboration d’une nouvelle loi dans ce domaine. Une position partagée par le président de la Fédération Protestante de France (FPF), le pasteur François Clavairoly : “Aucune loi ne pourra résoudre tous les cas de figure“. Mgr d’Ornellas, coordinateur d’un nouveau groupe de travail de l’épiscopat français sur la fin de vie, a insisté sur la nécessité de “promouvoir une ‘culture du bien mourir’, qui passe par le développement des soins palliatifs“.
Dans un entretien accordé au quotidien La Croix à l’occasion de la création de ce nouveau groupe de travail, Mgr Georges Pontier, archêque de Marseille et président de la Conférence des évêques de France a déclaré que “la loi Leonetti a trouvé un point d’équilibre satisfaisant entre le non-acharnement thérapeutique et le respect de la vie jusqu’au bout. Envisager une nouvelle loi pour tenter de prendre en compte les cas particuliers dramatiques a quelque chose de déresponsabilisant“.
Enfin, le président de la FPF et le grand rabbin de France ont tenu à mentionner qu’il était important que les responsables des cultes ne soient pas auditionnés “à part“, mais avec d’autres, “au même titre que les syndicats, les philosophes ou les spiritualités“. Car “nous participons a une pensée commune” a ajouté Haïm Korsia.
La Croix (Loup Besmond de Senneville – Bruno Bouvet – Dominique Quinio) 02/10/2014
