Don d’organes : inscrire sa décision sur son permis de conduire pour remédier au manque de dons ?

Publié le 22 Mar, 2016

Pour remédier au manque de dons d’organes, le député LR Thierry Mariani propose d’indiquer sur son permis de conduire si l’on accepte de donner ses organes après son décès.

 

Arguant que le nombre de malades inscrits sur les listes d’attente pour recevoir un organe a considérablement augmenté entre 2005 et 2011, il déplore que 33% des prélèvements possibles soient refusés, « le plus souvent à cause d’une opposition des proches qui manquent d’informations sur la volonté des défunts ».

 

L’inscription obligatoire sur le permis de conduire de sa décision obligerait selon lui les gens à réfléchir au sujet et permettrait de « ne plus avoir à faire souffrir les proches en leur posant la question alors qu’ils sont en deuil ». La proposition de loi précise que c’est parce que « les personnes décédées à la suite d’un accident de la route sont souvent des donneurs potentiels » que l’inscription devrait se faire sur le permis de conduire.

 

Si la proposition n’est pas inédite, la loi santé a quant à elle renforcé le consentement présumé pour le don d’organes à partir de 2017 : sans refus clairement énoncé, le consentement sera présumé.

 

Pour la fondation Greffe de vie, pour qui la question ne devrait plus être posée aux proches puisque « c’est une décision qui demande d’être rationnel alors qu’ils sont en état de choc profond », l’inscription sur le permis de conduire ne serait cependant pas une solution. Selon elle, « la confidentialité doit être respectée » pour que les personnes qui refusent ne soient pas « exposées aux critiques et aux jugements ». Cédric Emile, de la fondation, ajoute que c’est l’accident vasculaire cérébral qui est désormais la première cause de mort cérébrale, et interroge également sur la marche qu’il faudrait alors suivre pour les personnes qui n’ont pas le permis.

Société (21/03/2016)

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