Pour développer son « pancréas bio-artificiel » destiné à soigner le diabète insulino-dépendant, la société Defymed a conclu un partenariat avec la société américaine, Semma, pour la fourniture de cellules souches. Les cellules fournies par l’entreprise sont « des cellules sécrétrices d’insuline dérivées de cellules souches humaines embryonnaires[1] ». Elles doivent être utilisées dans le cadre d’un essai clinique sur l’homme prévu à partir de 2019.
« Cet essai aura lieu aux Etats-Unis, car la réglementation sur la recherche sur les cellules souches y est plus souple qu’en France », a expliqué Séverine Sigrist, docteur en biologie cellulaire et présidente-fondatrice de la société française basée à Strasbourg.
Le pancréas bio-artificiel, Mailpan, est une poche destinée « à être implantée dans l’abdomen des patients diabétiques » lors d’une brève opération chirurgicale. « Dans cette poche seraient placées des cellules secrétant de l’insuline, afin de rétablir chez les patients concernés une régulation quasi naturelle du taux de sucre dans le sang et de les libérer ainsi de l’obligation de s’injecter quotidiennement de l’insuline ». La membrane semi-perméable du dispositif, laisse passer le glucose, les nutriments, l’oxygène et l’insuline, mais reste « imperméable au système immunitaire, de manière à éviter un phénomène de rejet des cellules implantées ».
Si « le dispositif fonctionne », assure Mme Sigrist, « le défi consiste désormais à tester sa fiabilité en le ‘remplissant’ avec des cellules capables de secréter de l’insuline ».
[1] Les cellules souches embryonnaires humaines proviennent d”embryons humains qui sont détruits à des fins de recherche.
AFP (13/12/2016)