D’après une récente étude publiée dans l’American Journal of Transplantation, l’Espagne est « championne du monde du don d’organes » pour la 24ème année consécutive.
En 2015, 4 769 organes ont été prélevés chez 1 851 donneurs espagnols. Rapportés à la population, ce pays compte 40 donneurs par million d’habitants. En France, lors de la même année, 5 746 organes ont été prélevés sur 1 769 donneurs, soit 27,4 donneurs par million d’habitants.
En Espagne comme en France, le système de dons d’organes repose sur le consentement présumé. Mais en Espagne, il n’existe pas de registre du refus. « Les autorités ont fait le pari que chaque citoyen se sentira concerné et confiera sa position à ses proches ». Les familles sont systématiquement consultées. Le taux de refus avoisine les 15%, alors qu’il est de 30% en France.
Par ailleurs, des personnels soignants travaillent à plein temps sur la recherche d’organes et l’organisation des greffes, l’identification des donneurs potentiels s’étend au-delà des services de réanimation, et les critères de prélèvements espagnols sont larges : « plus de 10% des donneurs ont plus de 80 ans », et les donneurs décédés d’un arrêt cardiaque « subitement ou après arrêt de traitement » représentent 10% des dons.
Pourquoi Docteur, Anne-Laure Lebrun (9/01/2017)