Au Japon, une équipe du RIKEN Center for Developmental Biology « vient de mettre clairement en évidence les bénéfices fonctionnels apportés par la transplantation de tissu rétinien dérivé de cellules iPS[1] chez des souris en dernier stade de dégénérescence rétinienne ».
Les maladies telles que la DMLA ou la rétinite pigmentaire ne bénéficient pas de traitement curatif. Seules quelques thérapies permettent d’en limiter la progression lorsqu’elles sont diagnostiquées à un stade précoce. Les patients touchés perdent irréversiblement une partie de leur fonction visuelle.
Par ce récent travail, dont les résultats ont été publiés dans la revue Cell, l’équipe du professeur Takahashi a apporté de « nouvelles preuves pour comprendre comment des tissus rétiniens dérivés de cellules iPS, implantés chez des souris atteintes de ces différentes pathologies, sont capables de se développer en photorécepteurs matures, mais surtout d’être parfaitement fonctionnels ». Les cellules implantées ont établi des connexions avec les cellules avoisinantes, et ont ainsi pu répondre aux stimuli lumineux et transmettre le signal jusqu’au cerveau.
L’équipe japonaise envisage de démarrer des essais chez l’homme après quelques études complémentaires. Cependant, « la rétine humaine ayant besoin de plus de temps que celle murine pour se doter de photorécepteurs matures, cinq à six mois d’attente seront nécessaires après la transplantation avant d’observer des premiers résultats sur la fonctionnalité de cette technique chez l’homme ».
[1] Cellule souche pluripotente induite.
France Diplomatie, Thibaut Dutruel (13/01/2017)